CONCEPT #1

MONTRÉAL JANVIER 2010
« C'est un quartier de fous, (...), surpeuplé de timbrés totalement cinglés ! »
♦ EXTRAIT D'UNE LETTRE DE PLAINTE ANONYME A L'ASSOCIATION DES QUARTIERS.
Si seulement je pouvais comprendre, comprendre ce "pourquoi" qui fait qu'ils sont tous comme ça. Une maladie transmissible ? Dieu ! espérons que non, être comme eux me conduirait tout droit vers le suicide, c'est dit ! Pourtant c'était un beau quartier et les voisins, à première vue, n'avaient pas des têtes de cons ! Je me rappelle même qu'à notre emménagement monsieur Parker nous avait agréablement offert un pudding. Puis, les jours passèrent et j'appris que la raison qui m'avait poussé à faire des allées retour vers les WC durant toute cette nuit là n'était pas dû à un problème de changement brutal d'environnement, mais simplement à l'ingurgitation d'un morceau de pudding surchargé de laxatif. Et encore, ce petit "incident" n'était que le premier sur une liste bien trop longue. Au début, j'ai cru que c'était, car on ne voulait pas de nous, de notre famille, ici, mais j'ai rapidement compris que ce n'était pas que sur nous que le sort se jetait, si vous voulez des exemples, en voici : Tous les matins Richardson vole le journal de son voisin, Hudson. Jefferson, lui, "taille", ou plutôt massacre, discrètement les hais de la maniaque du quartier dès qu'elle s'absente ne serait-ce qu'une seule journée. Jackson lui se prend un malin plaisir à retourner toutes les poubelles du quartier le jour avant le ramassage d'ordures. Et le meilleur, le petit Rooswelt, le fils du pasteur, un petit voyeur qui grimpe tous les soirs dans l'arbre en face de la fenêtre de la petite Jennifer, les jumelles autour du coup. (...)
J'en ai bien trop vu, je n'en peux plus ! C'est pourquoi, je fais mes valises et je quitte cet endroit ! J'en ai marre de devoirs ramasser les crottes du labrador de Hudson dans mon jardin. Marre de me faire arnaquer par des gamins sonnant à ma portant vendant de fausses tombolas ! Marre de me retrouver sans un quart de mes décorations après une fête ! Marre, marre, marre !